Fresques murales de l’église Saint-Pierre

Fresques murales de l’église Saint-Pierre
 
 
 
EXTRAITS DU DOSSIER DE RESTAURATION DES PEINTURES MURALES
DE L’EGLISE ST PIERRE ETABLI PAR Nathalie LEGILLON – GAVIN
 
«  En 2005, au cours des diverses opérations de maçonnerie, les surfaces sont nettoyées au karcher : les enduits du chevet se révèlent être d’une épaisseur insoupçonnée. Cependant, ils résistent mal à la pression des jets et se désolidarisent découvrant au passage des plages de décors polychromes inespéréres. Ces découvertes motivent alors une seconde série d’interventions visant la réhabilitation et la restauration des peintures murales.
 
La peinture murale de l’autel du bas-côté nord a été en grande partie dégagée par les ouvriers lors des travaux de maçonnerie. Les couches sous-jacentes, moins nombreuses que celles des peintures du chœur, avaient une meilleure adhérence au support.
 
Dans le chœur, nous distinguerons, ultérieurement en dehors des enduits, sept couches colorées. Bien que la paroi ait été bûchée afin de recevoir les premiers enduits, la couche picturale a mal résisté à la pression et aux infiltrations de l’eau : les couches colorées se sont clivées plus ou moins profondément, révélant au passage deux ensembles décoratifs mais aussi environ 7 m² de support (lacunes). »
 
Les peintures murales du chœur
 
Datation approximative
 
« Hors enduits, nous avons relevé sept couches colorées. Depuis 1882, l’église n’a pas été repeinte : cette date buttoir nous a permis de dater approximativement les peintures murales, sachant qu’une église était peinte dans les siècles passés environ tous les 30 à 75 ans.
 
1882 ………. .badigeon blanc avec appareillage rouge
                        badigeon gris
                        badigeon blanc
 
vers 1760   .…Gloire (camaieu gris)
                         badigeon blanc avec appareillage rouge
 
vers 1640 ……peinture murale rouge et bleue
 
Description des peintures avant restauration

La distinction des décors est difficile : rappelons que l’appareillage XIXéme siècle les recouvre : la Gloire se perçoit parce que la couche du XIXème siècle se clive ; le décor XVIIème siècle se distingue parce que l’enduit XVIIème s’est par endroit détaché.

La peinture murale XVIIème siècle

Ce décor se déploie essentiellement sur le côté senestre.

On devine un jeu de colonnes et de corniche supportant des potiches fleuries présentées derrière un rideau rouge frangé de pompoms jaune/brun. Le fond bleu représente le ciel.

La peinture murale XVIIIème siècle

Ce décor est plus présent dans la partie dextre du chœur .

Au centre du parement en partie supérieure, on distingue une Gloire dominant un décor architecturé en camaieu gris qui reprend dans les grandes lignes, la distribution du décor XVIIème siècle. Cette similarité de composition est étrange car presque un siècle sépare les deux peintures. »

La peinture murale du bas-côté nord

Datation approximative

 « La similitude entre la nuée dominant la niche et la Gloire du chœur permet d’affirmer que cette peinture murale s’inscrit dans le programme décoratif datant du XVIIIème siècle.

Description de la peinture murale avant intervention

Cette peinture, lorsque nous intervenons, a été en grande partie dégagée au niveau du décor XIIIème siècle ; il reste un peu de l’appareillage XIXème siècle en bas à dextre et ponctuellement, sur l’ensemble, de petits résidus blancs. La niche bleue a été repeinte ultérieurement en bleu. Le repeint bleu de l’encadrement a probablement été exécuté à cette époque mais il est difficile de prétendre qu’il soit contemporain de l’appareillage XIX siècle. »

Nathalie Legillon-Gavin

22, Pain de Sucre

33710 – BOURG sur Gironde

Courriel : nat.legillon@wanadoo.fr